Twitter : supermarché de l’information ?

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Lors d’un diner vendredi soir avec des amis et des collègues, j’en suis venu à devoir expliquer Twitter et son intérêt. Au-delà des aspects techniques, je préfère en général mettre l’accent sur les usages sociaux du service de micro-blogging. Et j’en suis donc venu à un moment à comparer Twitter à un supermarché de l’information.

Lire avant d’écrire

Déjà, beaucoup ne voient pas l’intérêt  de rendre public chaque aspect de leur vie. Je leur explique alors que Twitter, selon moi, avant d’être un outil de publication, est surtout un moyen d’obtenir une information ciblée et personnalisée. Bref, avant d’être un outil de production, c’est un outil de consommation. Bien sûr l’un ne vas pas sans l’autre, mais pour ma part, je passe plus de temps à lire les tweets des gens de que je suis qu’à tweeter moi-même.

Mais comment fais-tu pour lire tout ça ?

Ensuite vient la démonstration. Et là, souvent, mon public est horrifié et se demande comment je fais pour lire tout ces tweets. Je leur explique alors que je ne lis pas tout, mais que je survole, et prends ce qui m’intéresse. Bref je consomme l’information un peu comme je fais mon marché. Et là, vous voyez où je veux en venir… rapport au titre bien sûr. Twitter permet d’obtenir, au final, un assez large choix d’information au sein duquel le lecteur n’a qu’à prendre ce qui l’intéresse.

Twitter = supermarché de l’information

Tentons un parallèle : acheter un journal, écouter une station de radio, lire un magazine, c’est consommer une marque…. soit. Lorsqu’on achète le Monde, qu’on écoute Europe 1, ou qu’on lit Rue89, on s’attend à un certain type d’information, et à un certain traitement rédactionnel. Ces marques proposent différents contenus : articles, interviews, reportages, qui sont autant de « produits » différents, mais qu’on ne découvre qu’après avoir choisir la « l’enseigne » du média. C’est un peu comme si on choisissait d’acheter toute l’épicerie alors qu’on a besoin que d’un paquet de farine .

Or aujourd’hui, la fidélité aux marques baisse : la génération Y corrompt les consommateurs à la culture du zapping. Le lecteur veut aujourd’hui un contenu adapté, sur mesure… mais surtout, il veut choisir. C’est exactement le principe de la fameuse (mais exaspérante) publicité d’Amaguiz !


Pourquoi acheter toute la boutique comme on peut acheter seulement la framboise ?.. euhh l’article ?

Le lecteur ne veut plus aujourd’hui qu’on lui impose une ligne éditoriale, il veut sa propre ligne éditoriale – et se construit ainsi son propre journal/magazine. C’est un peu le principe de Kweeper par exemple.

Twitter, c’est donc surtout ca pour moi : un supermarché de l’information – où des médias ( mes followings), me proposent des « unités informationnelles » (oui je sais je m’emballe), que je choisis ou non de « consommer ».